Définition
L’ostéopathie consiste, dans une compréhension globale du patient, à prévenir, diagnostiquer et traiter manuellement les dysfonctions de la mobilité des tissus du corps humain susceptibles d’en altérer l’état de santé.
Définition
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EN SAVOIR PLUS
Sa philosophie englobe le concept de l’unité de la structure de l’organisme vivant et de ses fonctions. Sa spécificité consiste à utiliser un mode thérapeutique qui vise à réharmoniser les rapports de mobilité et de fluctuation des structures anatomiques.
Son art consiste en l’application de ses concepts à la pratique médicale dans toutes ses branches et spécialités.
Sa science comprend notamment les connaissances comportementales, chimiques, physiques et biologiques relatives au rétablissement et à la préservation de la santé, ainsi qu’à la prévention de la maladie et au soulagement du malade.Les concepts ostéopathiques mettent en évidence les principes suivants :
– le corps, par un système d’équilibre complexe, tend à l’auto-régulation et à l’auto-guérison face aux processus de la maladie.
– le corps humain est une entité dans laquelle la structure et la fonction sont mutuellement et réciproquement interdépendantes.Un traitement rationnel est fondé sur cette philosophie et ses principes. Il favorise le concept Structure/Fonction dans son approche diagnostique et thérapeutique par des moyens manuels. »
Auteur : Jean-Louis Boutin, Ostéopathe DO, Directeur de la publication du Site de l’Ostéopathie : ostéopathie-france
Selon l’organisation mondiale de la santé, « la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ».
L’ostéopathie s’accorde avec cette définition car selon son concept, la santé représente la parfaite adaptation de l’organisme à son environnement. L’attention de l’ostéopathe doit donc se porter tout autant sur l’environnement du patient que sur son organisme à proprement parler, car tant que celui-ci ne retrouvera pas une condition diététique, sanitaire, climatique, sociale… meilleure, il continuera de subir des contraintes qui entretiendront la dégradation de sa santé. Le premier principe de l’ostéopathie est donc la prise en compte des individus dans leur globalité. Globalité environnementale et physique.
Pour qui ?
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Tout le monde
Depuis sa naissance jusqu’à la fin de sa vie, tout être humain peut bénéficier d’un traitement ostéopathique. Comme l’ostéopathie permet de restaurer la fonction, et qu’elle peut agir dans un but curatif mais encore plus dans un but de prévention, les indications d’un traitement ostéopathique sont très larges.
En urgence, en première intention, en prévention, en suivi régulier, en complément de prise en charge médicale et paramédicale, l’ostéopathie offre toute une gamme d’outils et de pratiques qui savent s’adapter à chaque patient dans le cadre et les limites de son art.
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Femme enceinte
L’adaptation que demande la grossesse à l’organisme, pour assumer les contraintes mécaniques et la pression abdominale, peut s’accompagner de troubles fonctionnels :
- mécaniques avec douleurs coccygiennes, lombaires, dorsales ou cervicales.
- circulatoires avec jambes lourdes, hémorroïdes.
- digestifs avec flatulences, spasmes, digestion difficile.
- gynécologiques avec contractions ou spasmes utérins.
- cicatriciels dans les suites de césarienne ou chirurgie abdominale et viscérale.
Tous ces maux ne sont pas une fatalité, l’ostéopathie peut apporter à la future maman un bien-être certain pour une grossesse harmonieuse.
L’ostéopathe saura localiser les tensions, normaliser les stases, équilibrer les contraintes viscérales liées à l’augmentation du volume de l’utérus. Un travail au niveau du petit bassin et du diaphragme pourra faciliter l’accouchement.
L’ostéopathie, technique tissulaire manuelle douce, n’entraîne aucun danger ni pour la maman ni pour le fœtus mais constitue une réponse alternative aux différents problèmes fonctionnels créés par l’état de grossesse.
Elle ne dispense en aucun cas d’un suivi obstétrique conventionnel.
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Artistes
La plupart des artistes, danseurs, musiciens, plasticiens, comédiens… sous-estiment les contraintes mécaniques qu’ils imposent à leur organisme, ces répercussions allant de la gêne fonctionnelle à la douleur, elles limitent à terme limitent les performances et la pratique au quotidien.
A titre préventif : dans le suivi de la croissance de l’enfant et chez l’adulte. Avant des répétitions intensives ou une représentation éprouvante. Dans l’optimisation des capacités physiques, posturales et de coordinations.
A titre curatif : à l’apparition de gênes fonctionnelles, de douleur dans l’activité artistique, l’ostéopathie permet de réduire les contraintes mécaniques s’exerçant sur le corps et les articulations afin de libérer le geste et la posture.
De traiter durablement et étiologiquement les symptômes, de limiter les phénomènes dégénératifs et de récidive (tendinite, torticolis, lombalgie, attitude posturale vicieuse, dystonie…), le tout accompagné de conseils et d’exercices de récupération.
La posture est un élément fondamental chez l’artiste, elle doit être construite selon des principes physiologiques précis afin de d’accompagner au mieux son mouvement. Cette posture ne doit en rien entraver le fonctionnement fluide du corps, mais au contraire le libérer.
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Seniors
Avec l’âge, le corps subit des transformations : les ligaments perdent de leur élasticité, les cartilages s’usent et laissent place à l’arthrose.
Pour tenir compte de la fragilité des tissus et des risques d’ostéoporose, l’ostéopathe utilise des méthodes très douces, souvent proches de celles utilisées chez la femme enceinte, afin de redonner plus de mobilité articulaire et de souplesse aux articulations.
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Nourrissons et enfants
L’ostéopathie sur les bébés peut se pratiquer très rapidement après la naissance, surtout si l’accouchement a été difficile ou s’il y a eu besoin de forceps ou de ventouses.
L’ostéopathe utilise des techniques très douces. Les bébés sont principalement amenés chez l’ostéopathe pour : pleurs, irritabilité, troubles de la digestion (reflux gastro-œsophagien (RGO), régurgitations et vomissements, diarrhées, constipations…), troubles du sommeil, nuits perturbées…
Troubles du comportement, troubles ORL chroniques (otites, nez qui coule, canal lacrymal qui s’écoule mal), torticolis, ainsi que toute asymétrie physique du crâne (plagiocéphalie)
Avant de voir son ostéopathe, pour les bébés de moins de 6 mois, il faut consulter un médecin afin que celui-ci ne trouve pas de contrindications à une séance d’ostéopathie.
L’ostéopathe peut intervenir chez l’enfant quand le sommeil est perturbé, quand il y a des problèmes de digestion, de constipations, des douleurs articulaires, mais aussi sur des problèmes plus liés à la sphère ORL comme des otites chroniques, des sinusites ou angines.
En accompagnement de traitements médicaux, de kinésithérapie ou de podologues, l’ostéopathe peut aussi intervenir sur les scolioses et les problèmes de posture.
Quand il s’agit de problèmes de concentration, de comportement, de sommeil ou d’anxiété l’ostéopathe est souvent être amener à travailler avec d’autres professionnels de santé comme les psychologues pour enfants.
La pose d’un appareil d’orthodontie est aussi une raison pour consulter. En effet cela peut perturber le système crânien et entraîner des maux de tête, des troubles du sommeil ou des troubles de la concentration.
En vérifiant que les os de la face (notamment la mandibule, les maxillaires supérieurs et les os palatins) ne soient pas bloqués, on arrive à bien préparer le terrain pour l’orthodontiste.
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Sportifs
Pour quoi ?
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Système locomoteur et orthopédie
Entorses, tendinopathies, lombalgies, dorsalgies, costalgies, cervicalgies, douleurs articulaires, scolioses, troubles posturaux, pubalgies, douleurs coccygiennes, blocage de la mâchoire…
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Système neurologique
Sciatiques, cruralgies, névralgies cervico-brachiales, d’Arnold, faciales, intercostales…
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Système cardio-vasculaire
Troubles circulatoires des membres inférieurs, congestions veineuses, hémorroïdes, oppressions…
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Système neuro-végétatif
Etats d’hypernervosité, dépressifs, anxiété, stress, troubles du sommeil, spasmophilie…
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Système digestif
Ballonnements, hernie hiatale, troubles hépatobiliaires, colites, constipation, ptôse d’organe, digestion difficile…
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Système génito-urinaire
Douleurs et dysfonctions gynécologiques, cystites, stérilité fonctionnelle, troubles de la fonction sexuelle, suivi ostéopathique de la grossesse…
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Système ORL et céphalique
Rhinite, sinusite chroniques, pathologies asthmatiformes, vertiges, acouphènes, céphalées, migraines…
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Séquelles de traumatismes
Accidents de la route, fractures, chutes et chocs sur toutes les parties du corps avec notamment le crâne et le coccyx…
« Find it, fix it and leave it alone. »
— Dr. Andrew Taylor Still
Un peu d’histoire
L’ostéopathie n’est pas une science nouvelle. Elle fut « pratiquée » par l’homme de façon intuitive durant des siècles, depuis la Haute Egypte, Hippocrate et Claude Gallien à Rome, Avicenne de Perse…
Hippocrate est le premier à penser que le médecin doit s’attacher à réajuster les fonctions du corps. Il s’agit déjà de s’intéresser davantage aux éléments de causalité qu’aux symptômes.
En fait, l’ostéopathie a été fondée par Andrew Taylor STILL, médecin nord américain, en 1874. Par sa conception de l’ostéopathie, le « old doctor » apporte une contribution à cette manière de penser en appréhendant le patient dans sa globalité.
Un peu d’histoire
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EN SAVOIR PLUS
Andrew Taylor STILL se posait la question de savoir pourquoi un individu, à un moment donné, devenait incapable de réagir aux agressions extérieures et intérieures. Il pressentait déjà le rôle du sang dans les phénomènes de l’immunité alors que rien n’avait été démontré à ce sujet. Tous ces thèmes derrière lesquels se profilait déjà la médecine préventive et même l’immunothérapie, allaient donner naissance à l’ostéopathie holistique.
Il développa donc une thérapie manuelle axée sur la recherche des causes de la pathologie et non pas sur les effets de celle-ci.
Fondé il y a plus de 130 ans, l’ostéopathie est une approche thérapeutique douce en perpétuelle évolution qui est caractérisée par le développement d’une sensibilité tactile. Ce travail d’écoute et du toucher se fait à partir d’une maîtrise préalable des connaissances de base en anatomie, en physiologie, en sémiologie et en pathologie.